Le réalisateur Boris Lojkine nous parle de “L’Histoire de Souleymane”, son troisième long-métrage après “Hope“ (Semaine de la Critique 2014) et Camille (Prix du public à Locarno en 2019), en sélection officielle au 77e Festival de Cannes, dans le volet Un Certain Regard.
“C’est un film qui repose sur la tension, qu’on a essayé de faire maximale, c’est-à-dire que c’est un film social, mais que j’ai essayé d’écrire comme un thriller, sur une durée très courte (deux jours, 48 heures), et où le personnage est d’emblée pris dans une urgence, qui est en fait une double urgence…“
“J’aime bien faire des films qui font pleurer les gens. Quand je vais au cinéma comme spectateur, j’aime bien soit rire aux éclats, soit pleurer vraiment : je n’ai pas envie d’être tiède, j’ai envie qu’on ressente des choses. Donc quand la lumière se rallume et que je vois les spectateurs pleurer, je me dis qu’on a réussi. Ce que je demande au spectateur, c’est de passer 1h30 dans les pas… enfin dans la vie de Souleymane, en empathie avec lui et qu’après, il se repose les questions qu’il se pose (sur les questions migratoires et autres) d’une autre manière, peut-être.“
Plot
Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane (Abou Sangare) répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt.