Pour le spectateur moyen qui se retrouve face au produit cinématographique final (le film), il est difficile de réaliser la quantité de travail et le nombre de personnes impliquées dans sa réalisation.
Le réalisateur américain, George Stevens, a dit une fois que faire un film c’est comme “essayer d’être un agent de la circulation tout en écrivant un poème”. En d’autres termes, la version finale du film peut être ou ne pas être une œuvre d’art ou de divertissement, toutefois, afin d’y parvenir, le réalisateur a besoin de temps, de patience, et généralement de beaucoup de gens avec qui collaborer. Orson Welles, l’un des plus grands réalisateurs, l’explique : “Un écrivain a besoin d’un stylo, un artiste a besoin d’un pinceau, mais un réalisateur a besoin d’une armée”.
Cette armée est appelée “une équipe de tournage” et peut être formée par un grand nombre d’individus, selon le budget et l’ampleur du film.
Le réalisateur se tient normalement en dehors de la structure complexe d’une équipe de tournage. Il est responsable de la supervision des éléments créatifs d’un film, y compris du contrôle de son contenu et de la fluidité de l’intrigue, tout en dirigeant le rôle des acteurs, en organisant et sélectionnant les lieux où le film sera tourné et en gérant les détails techniques tel que le positionnement de la caméra. Cependant, les réalisateurs n’ont pas la mainmise totale sur le film. Ils sont soumis aux producteurs cinématographiques. Il existe cependant des exceptions : les réalisateurs qui jouissent du privilège du montage final. Ils décident de la forme finale que prendra le film, mais, de nos jours, ils ne sont que quelque uns, comme Steven Spielberg et James Cameron, à avoir ce pouvoir.
Les producteurs mettent en place les conditions adéquates pour une bonne réalisation. Ils amorcent le projet, collectent les fonds, emploient du personnel et sont impliqués dans toutes les phases du projet, depuis sa conception jusqu’à la distribution du film. Les producteurs travaillent couramment sous beaucoup de pression pour s’assurer que les films soient finis à temps et ne s’avèrent pas plus coûteux que prévu.
Le travail de l’équipe de tournage est partagé en trois phases : la pré-production, la production et la postproduction.
Pendant la pré-production, toutes les étapes de la création sont soigneusement projetées et planifiées. Une fois que l’ébauche définitive du scénario est disponible, le réalisateur doit transformer les mots en images. Il le fait, tout d’abord, sur papier, avec l’aide de dessinateurs qui ébauchent des story-boards représentants les scènes du film. Pendant la pré-production, le directeur de casting, en collaboration avec le réalisateur, recherche les acteurs adaptés aux personnages du film.
La pré-production terminée, la production commence. Beaucoup de monde est impliqué dans la production d’un film et travaille sur le plateau de tournage. Les groupes clés sont les caméramans et les commis de l’éclairage, dirigés en principe par le directeur de la photographie ou le chef-opérateur, qui décide avec le réalisateur ce à quoi doit ressembler le film, l’éclairage, le cadrage des plans, et les caméras et lumières qui doivent être utilisées.
Aux côtés du réalisateur et du directeur de la photographie, le service artistique tient un rôle déterminant, au sein duquel le chef décorateur est responsable de la création de cadres scéniques, des costumes et du maquillage des personnages.
Une fois le film tourné, c’est-à-dire une fois que la production est terminée, débute la postproduction, supervisée par un directeur de postproduction. Ici, le monteur est la personne clé, chargée d’assembler tous les plans en un film cohérent, avec l’aide du réalisateur. En plus du monteur et de son équipe, la postproduction implique aussi le montage sonore, les effets spéciaux et l’animation.
Enfin, une fois le film terminé, il faut le rendre accessible, c’est là que commence la phase de distribution. Le film a besoin de marketing, de publicité et doit être disponible au cinéma, à la télévision, en DVD, sur des plateformes de VOD, en streaming…
Le partenaire de production : University of Roehampton http://www.roehampton.ac.uk/home/
Le talent des voix : Emmanuel Sedoni, Christine Rigois
La musique: Bensound – Brazilsamba (Composed and performed by Bensound http://www.bensound.com)