Marrakech International Film Festival
“L’Effacement”, interview avec l’acteur Sammy Lechea
Dans "L'Effacement" de Karim Moussaoui, le personnage central ne comprend que quand il cesse voir son reflet dans le miroir qu'il ne sait pas qui il est.
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“Conversation with” at the 20th Marrakech IFF, interview with actor Willem Dafoe Bénédicte Prot
Les genres cinématographiques sont très fortement liés aux genres littéraires dont ils proviennent, codifiés depuis plus d’un millénaire. Fondamentalement, la théorie des genres littéraires n’a pas vraiment évolué depuis la séparation installée par Aristote entre la tragédie et la comédie. Trois siècles plus tard, Horace a repris le sujet en prenant modèle sur la nature dont l’Art ne pouvait être qu’une imitation, alors qu’Aristote se référait au modèle littéraire. La comédie et la tragédie, qui se côtoyaient dans Shakespeare, se sont associées à la fin du XVIIIe siècle pour générer un genre nouveau, le mélodrame du XVIIIe siècle, et par la suite, le genre cinématographique portant le même nom.
Les films furent tout de suite classés suivant leur genre. Au tout début, les genres étaient sans aucun doute tirés de la littérature et du théâtre, mais les bandes dessinées qui firent leur apparition en 1894, juste un an avant l’invention du cinéma, jouèrent aussi un rôle significatif.
Quelles sont les caractéristiques des genres cinématographiques ? Avant tout, une certaine répétitivité, ce qui signifie une uniformité dans les histoires racontées. On retrouve des similitudes dans les scènes, dans l’intrigue, le choix des images, les cadres et même les personnages. A ce stade, le phénomène de la célébrité a joué un rôle important car de nombreuses stars étaient devenues représentatives des genres : des comédiens, par exemple, mais aussi des chanteurs et danseurs qui n’auraient pas connu le succès au cinéma si ce n’était grâce aux comédies musicales. En tout cas, la présence d’une vedette devrait répondre aux attentes légitimes du public et ce d’autant plus à l’époque des stars. Le public avait presque autant de pouvoir que l’industrie de production cinématographique pour faire perdurer les différents genres. Si un genre n’est ni reconnu, ni accepté par le public, il cesse d’exister. Ni les éloges de la critique, ni le succès commercial d’une œuvre nouvelle, mais autonome, ne suffisent à assurer sa reprise.
Le rôle prépondérant de ce que nous pouvons appeler “l’âge d’or d’Hollywood” dura trois décennies, depuis le début des films parlés en 1927 avec Le Chanteur de Jazz, jusqu’à la fin des années 50, quand l’influence de la télévision devint envahissante ; il peut être décrit comme le style classique hollywoodien, basé sur le système des films de genres.
Les genres cinématographiques, ont prospéré à Hollywood à l’intérieur du système des studios, basés sur la division stricte du travail et un système dit “de cohérence du scénario” qui restreignait les pouvoirs du réalisateur. Ce dernier devait refreiner ses élans de fantaisie créative capables d’engendrer potentiellement des chefs-d’œuvre, mais catastrophique du point de vue de la production. Tout était préétabli pour la continuité du script: le dialogue, l’action et même souvent les encadrements de chaque plan ; comme par exemple, les gros plans, les plans d’ensemble d’une pièce, les champs-contrechamps. Les scénaristes travaillaient individuellement ou en équipe à la recherche d’idées, de gags ou de péripéties. Ainsi, le scénario était souvent l’aboutissement d’un véritable travail d’atelier, un résultat collectif. Une fois écrit, le scénario était ensuite transmis au réalisateur qui devait le filmer tel quel, sans aucune modification.
La classification des films suivant leur appartenance à un genre constitue un aspect fondamental du cinéma. Dans les cas des films hollywoodiens, cette simple étiquette communiquait instantanément au spectateur ce à quoi il pouvait s’attendre à l’égard du décor, du style, et dans certaines limites, même de l’idéologie.
Que ce soit un film noir, un western, une comédie musicale ou encore un film d’un autre genre, tous les films sont l’aboutissement de la mise en place de mondes représentatifs et de modes narratifs qui produisent non seulement un moyen de divertissement, mais également une vision du monde, une philosophie de la vie, une esthétique et une idéologie. Avec l’arrivée du son, les genres devinrent le principe dominant et fondateur pour la réalisation d’un film.
Nous proposons une vue d’ensemble rapide des genres cinématographiques les plus courants et de leurs caractéristiques fondamentales, avec les exemples concrets des films qui les représentent le mieux.
Le thème d’une comédie concerne souvent l’intégration sociale du héro suite à l’élimination des obstacles incarnés par les autres personnages ou par des conditions défavorables. Souvent, des dénouements heureux amènent des rebondissements inattendus accompagnés de relations émotionnelles ou sentimentales, conduisant à une fin positive associée à une nouvelle situation personnelle ou sociale plus libre. La comédie se caractérise par un rythme de narration soutenu, un décor sophistiqué, souvent en intérieur, et un dialogue explosif plein d’humour.
La comédie peut être classée en sous-catégories : la comédie comique, dans laquelle les personnages sont plus stylés et interprétés par des acteurs d’emblée reconnaissables, comme dans la Commedia dell’Arte (Les Temps Modernes, Chaplin, 1936) ; la comédie burlesque, basée sur des coups, des chutes volontaires et des courses-poursuites, nommé ainsi à cause du bâton utilisé par les comédiens (L’Operateur, Keaton 1928) ; la comédie loufoque, souvent absurde de façon insensée, avec des situations bizarres et irréelles (L’Impossible Monsieur Bébé, Hawks, 1938); et enfin la comédie sophistiquée, avec son atmosphère élégante, raffinée mais expressément artificielle (Diamants sur canapé, Edwards, 1961). La comédie musicale procède aussi du genre de la comédie et comporte grand nombre de parties chantées, et de ballets aux chorégraphies spectaculaires, à travers lesquelles les personnages expriment leurs intentions et leurs actions (Chantons sous la pluie, Donen/Kelly, 1952).
Si la comédie touche ou traite aussi de sujets dramatiques, souvent liés à des affaires de cœur, que ce soit dans une relation de couple ou un désaccord familial, le genre change et est défini comme mélodrame, ou mélo, puisant ses racines non seulement dans la littérature, mais aussi dans le théâtre et l’opéra. Ses principales caractéristiques sont la simplification littéraire au bénéfice de la substance dramatique, l’emphase sur les passions primaires et l’accentuation du style d’expression, alors que sont gardées en arrière plan les thèmes historiques ou existentialistes et les digressions narratives. Autant en emporte le vent (Fleming, 1939), Senso (Visconti, 1954), Écrit sur du vent (Sirk, 1956) sont des exemples de ce genre.
Le western reste probablement le genre principal du cinéma classique américain. Filmés dans les décors des paysages illimités de l’Ouest (“West”, d’où le nom), les westerns relatent les histoires d’hommes et de femmes essayant de conquérir de nouvelles terres, avec les indigènes qui combattent pour éviter d’être anéantis par la civilisation des blancs qui les attaquent, avec des bandits qui n’hésitent pas à braquer des banques et des diligences, à voler des troupeaux ou à troubler la paix des petites villes. Et puis les cowboys solitaires et courageux : les vrais héros de ce monde du Far-West. Le premier western, Le Vol du grand rapide (Porter, 1903), est le pionnier d’une longue série qui compte des films très célèbres comme La Chevauchée fantastique (Ford, 1939), Le train sifflera trois fois (Zinnemann, 1952), mais aussi des versions revisitées avec la contribution des spaghettis westerns de Sergio Leone, en commençant par Pour une poignée de dollars (1964).
Les films de guerre mettent en scène des conflits dramatiques, avec des références historiques identifiables, dans lesquels la guerre ne se limite pas au décor mais fournit aussi sa propre dynamique pour le développement de l’action et de la personnalité des personnages, comme dans Les Sentiers de la gloire (Kubick, 1957). La substance de la narration relate souvent une mission de guerre particulièrement captivante racontée d’un point de vue unilatéral, dépeignant les embuscades et dangers provenant de l’ennemi. Les films de guerre centrés sur le déroulement d’une grande bataille ou focalisant sur un évènement historique significatif au sein d’un conflit important, adoptent le style épique où l’action est davantage concertée, comme dans les films de Roberto Rossellini, Rome, ville ouverte (1945) et Païsa (1946).
Le film policier est un genre basé sur une intrigue qui se dénoue à travers des enquêtes et des investigations, suivant une narration basique : une situation initiale d’équilibre ; un coup de théâtre dû à un évènement inattendu (assassinat, vol d’un objet, la disparition d’une personne) ; le cas est confié à un individu (en général, le personnage principal) qui commence à enquêter ; le développement de l’enquête conduit à la résolution du cas qui correspond à la restauration de l’équilibre initial.
Au sein de ce genre, on rencontre différentes nuances de narration. Le mystère, hériter de la littérature du XIXe siècle et des roman policiers, avec des détectives qui, par le raisonnement et le triomphe de la déduction, résolvent le plus souvent les cas (Dix petits Indiens, Clair, 1945). Le film noir, davantage réaliste et vraisemblable, comporte des descriptions plus méticuleuses du contexte social avec une analyse plus poussée des profondeurs psychologiques des personnages, et commençant par les difficultés que doit affronter le détective (Le Grand Sommeil, Hawks, 1946). Si les personnages principaux sont davantage les “méchants”, et non les détectives, alors le film est classé comme un film de gangsters, avec de nombreuses scènes d’action et de fusillades, qui cependant ne se déroulent pas aux dépens de l’analyse de la personnalité des personnages et de leur contexte socioculturel (Scarface, Hawks, 1932). L’histoire d’un film de suspense est basée sur un complot ou une intrigue, souvent liés à l’espionnage par des services secrets plus ou moins corrompus, avec la victime tentant de s’échapper (La Mort aux trousses, Hitchcock, 1959). Si l’atmosphère du suspense est entretenue par des éléments plus psychologiques, des peurs personnelles ou des rebondissements violents, filmés souvent dans des cadres provocants, le film est classé comme un thriller : en voici quelques exemples : Psychose (Hitchcosk, 1960) ou Le Silence des agneaux (Demme, 1991).
Le film d’horreur joue aussi avec les nuances de suspense et de mystère, mais l’objectif principal n’est pas de résoudre un cas, mais d’effrayer et de terroriser les téléspectateurs, en ayant recours à des ingrédients surnaturels, bizarres, et mystérieux pour provoquer des sensations visuelles et auditives, par le biais d’effets spéciaux et de musiques troublantes. Les histoires se déroulent dans des lieux sinistres comme des châteaux, des maisons abandonnées, des cimetières et des forêts ou dans des lieux mystérieux ou ardus où apparaissent des fantômes, des monstres, des sorcières, des démons, des créatures répugnantes ou obscures, ou des êtres irréels : des vampires, loups-garous, extraterrestres, zombies et créatures monstrueuses venus de mondes inconnus. Parmi de nombreux films ressortent les différentes versions de Dracula (Browning, 1932 et Coppola, 1992), La Nuit des morts-vivants (Romero, 1968), L’Exorciste (Friedkin, 1973), Les Griffes de la nuit (Craven, 1984).
La création de mondes imaginaires est à l’origine de deux autres genres, qui, cependant, possèdent leurs propres spécificités, les films fantastiques et les films de science-fiction.
Les films fantastiques positionnent les personnages principaux à la merci de forces inconnues comme la magie et la sorcellerie, le destin et la providence divine, où seuls quelques élus réussiront à retourner la situation et à surmonter toutes les difficultés grâce à leur force et leur détermination. Ces caractéristiques sont flagrantes dans les contes prenant place au sein d’un univers modelé par les sagas nordiques médiévales dans lesquelles les aventuriers, les héroïnes, les elfes et les ogres, les rois et les magiciens sont les personnages principaux, comme dans Le Seigneur des anneaux (Jackson 2001-2003). D’autres films de fantaisie, cependant, se construisent sur l’univers imagé de fables traditionnelles, comme dans le cas des différentes apparitions de Harry Potter (Columbus, Cuaron, Newell, Yates, 2011-2011).
Les films de science-fiction, eux, se basent sur des improbables prédictions de développements scientifiques. Ils racontent des histoires imaginaires qui poussent à l’extrême des variantes de la réalité pour les présenter comme crédibles, avec des évènements insérés dans une intrigue techniquement et scientifiquement cohérente et plausible.
Les récits peuvent envisager des mondes futuristes, agréables ou non, accompagnés souvent de visions contre-utopiques reniant l’idéal du progrès humain (Fahrenheit 451, Truffaut 1966). Ces films peuvent raconter des aventures dans l’espace ou des conquêtes intergalactiques, qui peuvent parfois traduire une réflexion existentielle (2001, l’Odyssée de l’espace, Kubrick 1968) ; dans d’autres cas, ils peuvent combiner la saga et le film d’action (Star Wars, Lucas, 1977) ; d’autres encore peuvent relater une rencontre ou une bataille entre des extraterrestres ou des robots, comme dans Planète interdite (McLeod Wilcox, 1956), Rencontres du troisième type (Spielberg, 1977), Independence Day (Emmerich, 1996), Matrix (Wachovski, 1999). Dans ce style, les films de science-fiction utilisent continuellement des effets spéciaux spectaculaires où la richesse des scènes offre des images incroyables.
Le partenaire de production : Aiace Torino http://www.aiacetorino.it/
Le talent des voix : Emmanuel Sedoni, Christine Rigois
La musique: Bensound – Brazilsamba (Composed and performed by Bensound http://www.bensound.com)
Written by: fredfilmradio
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