Marrakech International Film Festival
“L’Effacement”, interview avec l’acteur Sammy Lechea
Dans "L'Effacement" de Karim Moussaoui, le personnage central ne comprend que quand il cesse voir son reflet dans le miroir qu'il ne sait pas qui il est.
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“Conversation with” at the 20th Marrakech IFF, interview with actor Willem Dafoe Bénédicte Prot
2 - Débats autour du film : critiques, ciné-clubs, et culture cinématographique #FilmLiteracy fredfilmradio
(Le spectateur moyen par rapport au spectateur analytique.)
Les films sont essentiellement réalisés pour être regardés, ça ne fait aucun doute. Mais on peut aussi en discuter, ce qui signifie que même le spectateur moyen peut devenir critique ou analyste cinématographique.
Selon Augusto Sainati et Massimiliano Gaudiosi, les spectateurs ordinaires regardent les films de façon passive, distraite et naïve. Ils sont surtout intéressés par l’histoire et se plongent dans le monde filmique. Au contraire, les analystes adoptent un comportement actif, technique et d’interprétation. Ils essayent de comprendre les relations entre les différents éléments constituant le film et la logique qui les organise en un ensemble cohérent. Ils agissent comme des détectives : ils examinent les faits et fournissent une interprétation dans une critique ou dans un article académique.
(La critique par rapport à l’article académique)
Mais quelle est la différence entre la critique et l’article académique ? Et quand, en écrivant à propos des films, devrions-nous décrire, analyser, interpréter ou évaluer ?
Abordons tout d’abord la deuxième question, telle que l’explique David Bordwell, expert en études filmiques. La description implique la synthèse de l’histoire, la description des scènes, des performances et des styles musicaux et visuels. Les descriptions peuvent être plus ou moins objectives ou subjectives. L’analyse est différente, car elle requiert l’explication sur la façon dont les différents éléments génèrent un ensemble. Si vous listez simplement toutes les scènes dans l’ordre, c’est une description. Mais si vous développez en montrant les fonctions de tous les éléments entre eux ou leur effet général, vous faites de l’analyse. Si vous poursuivez en dégageant le sens général du film, vous envisagez une interprétation. Et enfin, si vous jauger la qualité du film, vous êtes en train de l’évaluer.
Et en ce qui concerne la différence entre la critique et l’article académique, la critique est une brève description du film, s’adressant à un large public ne l’ayant pas vu. Les critiques suivent les sorties récentes et procurent donc une sorte de valeur informative. C’est une sorte de journalisme. Elles ont tendance à décrire le film (l’histoire, sans trop en dire), elles ne fournissent que très peu d’analyses (il n’y a pas la place), mais un peu plus d’interprétation et beaucoup d’évaluation. L’avis du critique, c’est ça que nous recherchons quand nous nous informons avant de voir un film.
A l’opposé, l’article académique ne fait pas de critique et présuppose que le spectateur ait vu le film. Il aide les spectateurs à mieux comprendre le film qu’ils ont vu. Il peut inclure une courte évaluation, des descriptions et beaucoup d’analyse et d’interprétation. Au lieu de juger si un film est bon ou pas comme le font les critiques, il focalise sur les raisons qui en font un bon film ou un film médiocre.
Les comptes rendus et les articles étaient écrits pas les critiques et les intellectuels, publiés dans des journaux et des revues cinématographiques, et présentés aussi dans des programmes télévisés. Maintenant, Internet fourni pour ça une immense plateforme, avec la prétendue cyber-critique qui compte des milliers d’amateurs et de professionnels écrivant à propos des films.
(Les associations cinématographiques)
Jusqu’à présent, nous avons abordé l’analyse individuelle des films, mais ils peuvent aussi être analysés en groupe, en public. Cela peut se faire, entre autres, dans des écoles et dans des associations cinématographiques.
Les associations cinématographiques ou les ciné-clubs sont des clubs d’adhérents qui permettent aux gens de voir des projections de films en dehors du contexte d’un cinéma traditionnel. En Espagne, Irlande et Italie, ça s’appellent des Ciné Clubs. La France et le Royaume Uni ont été les premiers pays à avoir mis en place ces lieux, dès 1920. Le Canada et l’Allemagne ont suivi dans les années 30 et 40. Dans des pays comme l’Espagne, qui a été culturellement muette pendant quarante ans sous la censure de Franco, les ciné-clubs était un exemple d’organisation sociale à partir de la base, très active, développée et plurielle. Ils laissaient la place aux débats et diffusaient tout style de cinéma interdit par le dictateur.
Ces lieux sont des forums pour débattre autour des films, discussions pouvant se dérouler en introduction avant le film ou sous forme de questions-réponses à la fin du film, quand souvent les réalisateurs échangent leurs points de vue avec le public. Amos Vogel’s Cinema 16, la Cinémathèque Française, et The Film Society of Lincoln Center à New York City sont parmi les plus célèbres associations cinématographiques.
De nos jours, les débats publics autour des films peuvent aussi se rencontrer en dehors des associations cinématographiques, par exemple dans des cinémas multiplex et d’autres cinémas offrant des conférences et des sessions de questions-réponses avec les réalisateurs. Ces évènements sont devenus essentiels pour le développement de la culture cinématographique au sein des adultes, en dehors du milieu scolaire.
(La culture cinématographique)
Enfin, qu’en est-il de l’instruction cinématographique à l’école ?
Les films peuvent être utilisés à l’école pour enseigner différentes matières, telles que l’Histoire, les langues, les études sociales, les Maths, la musique, les sports, le théâtre, etc. Mais les films peuvent aussi être utilisés pour enseigner les films, c’est-à-dire l’éducation filmique ou la culture cinématographique. Au Royaume-Uni, le British Film Institute vient de terminer un projet international sur l’enseignement cinématographique en Europe et sur ce qui pourrait être fait pour l’améliorer.
Le projet définit l’éducation filmique :
– Le niveau de compréhension d’un film
– La capacité à être curieux et conscient dans le choix du film
– La compétence de voir un film avec un regard critique et d’en analyser le contenu, et les aspects cinématographiques et techniques
– L’aptitude à manipuler le langage cinématographique et les ressources techniques pour créer une production visuelle et animée.
En d’autres termes, si la base, c’est savoir lire et écrire, pour la culture cinématographique, c’est savoir comprendre un film avec un regard critique et pouvoir créer des images en mouvement.
Comme le dit Martin Scorsese : “A l’ère de l’image dans laquelle nous vivons, ce ne devrait pas être un privilège mais un droit”.
Ce projet et les mots que vous écoutez sont un pas de plus vers ce droit.
Le partenaire de production : University of Roehampton http://www.roehampton.ac.uk/home/
Le talent des voix : Emmanuel Sedoni, Christine Rigois
La musique: Bensound – Brazilsamba (Composed and performed by Bensound http://www.bensound.com)
Written by: fredfilmradio
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