Mehdi barsaoui, réalisateur, "Aïcha". Une mort inventée pour réinventer une nouvelle vie, loin des diktats des règles sociales anciennes et patriarcales
“Aïcha“, le film de Mehdi Barsaoui, présenté à la Mostra de Venise dans la section Orizzonti, est un récit d’évasion, de renaissance et de liberté. C’est aussi un film sur la façon dont la situation des femmes et la prise en compte de leurs aspirations dans la Tunisie rurale, loin des grandes villes, est encore rétrograde et castratrice.
A’ partir d’un fait divers: une fausse mort pour tester l’amour
Mehdi Barsaoui a lu un reportage sur une jeune fille qui, pour vérifier à quel point elle était aimée par ses parents, a simulé sa propre mort. Ce fait est resté dans l’esprit du réalisateur jusqu’à ce qu’il devienne père et commence à le voir du point de vue de ses parents. Il a gardé l’idée et réécrit pour “Aïcha” un nouveau personnage, plus proche de la réalité tunisienne, qu’il a voulu raconter.
Les grandes différences culturelles et sociales en Tunisie
“Aïcha” montre un aspect endémique, presque immuable, du pays. Les écarts sociaux entre le nord et le sud de la Tunisie, entre la Tunisie urbaine et la Tunisie paysanne sont énormes. La protagoniste veut s’en débarrasser et s’enfuir, mais la confrontation avec la tradition et la fixité des rôles sociaux la poursuivent malgré tout.
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"Aïcha", interview with the director Mehdi BarsaouiAngelo Acerbi
Aya est coincée dans une vie morne et sans perspective à Tozeur, au Sud de la Tunisie. Seule survivante d’un accident, elle décide de disparaître pour se réinventer une nouvelle vie à Tunis. Mais sa nouvelle identité est compromise lorsqu’elle devient le principal témoin d’une bavure policière.
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