Le terme “genre” est utilisé pour nous aider à distinguer les différents styles de films selon leur intrigue, le lieu et l’époque où ils se déroulent, la façon dont le film a été tourné, etc. Cependant, il est souvent devenu difficile différencier les genres.
Une première distinction existe entre les courts et les longs métrages. Les courts-métrages étaient très populaires à l’ère du muet, mais le restent aussi de nos jours comme plateforme pour les nouveaux réalisateurs ou pour de nouvelles formes d’expression. Selon l’Académie des arts et des sciences du cinéma, un court-métrage est un “film original dont la durée n’excède pas 40 minutes, génériques compris”. Les films d’une durée supérieure ou égale à 40 minutes sont donc appelés “longs métrages”. En terme de genre, une autre distinction clé se trouve entre les films documentaires et les films de fiction. Les documentaires ont tendance à se focaliser sur la vie et la réalité telle qu’elle est, sans trop la manipuler. A l’opposé, les films de fiction inventent une réalité alternative, et créent un monde fictif. Pourtant ce monde fictif peut prendre différentes directions ; il existe donc de nombreux genres de fiction. Les comédies, par exemple, essayent de nous faire rire avec des personnages amusants et des situations comiques ; les fictions dramatiques mettent en scène des personnages réalistes et des thèmes émotionnels ; dans les films d’action, les personnages prennent des risques qui les mènent souvent à des combats, à des évasions et à d’autres situations désespérées ; les films d’horreur essayent d’effrayer et de faire peur au public avec du suspense, de la violence ou des heurts ; les films de science-fiction nous transportent dans des lieux différents, à des époques différentes, dans notre univers ou dans un autre ; et pour les comédies musicales, les personnages chantent des chansons qui font parties de l’histoire.
Selon à qui nous nous adressons, la liste des genres et des sous-genres peut-être bien plus longue que ça. Certains genres sont en effet un mélange de différents genres. Un thriller, par exemple, peut inclure certains éléments d’un film d’action, bien que ses éléments principaux soient généralement le suspense, la tension et l’excitation. Un mélodrame est similaire à un drame, mais les personnages et l’intrigue sont intensifiés pour que nous, les spectateurs, ayons une réponse plus émotive au film. Et les films fantastiques sont similaires aux films de science-fiction, mais comportent souvent des éléments magiques, mythiques et merveilleux souvent absent dans les films de science-fiction.
Mise à part cette distinction entre les différents genres de films, des experts cinématographiques français ont développé, dans les années 50, la théorie de l’auteur. Selon eux, il arrive parfois que des films soient caractérisés non pas par leur genre mais davantage par la vision du réalisateur en tant que créateur du film. Bien que la réalisation soit un processus de collaboration impliquant différents professionnels, la théorie de l’auteur suggère que certains directeurs aient un style personnel plus déterminant que le genre du film.
Jusqu’ici, nous avons abordé les différents styles de films existants selon leur genre et les réalisateurs, mais le style d’un film peut aussi se caractériser par l’endroit où il a été tourné. Et ici, l’une des principales distinctions réside entre les films réalisés en Europe et ceux réalisés à Hollywood. Il y a, bien sûr, des exceptions, mais en général la plupart des experts conviennent que les réalisateurs européens traitent le film comme de l’art, tandis que le cinéma de masse d’Hollywood se focalise sur le divertissement. Une même histoire peut donc être racontée différemment selon qu’elle ait été filmée en Europe ou en Amérique. L’explosion d’une bombe, par exemple, peut-être racontée à Hollywood du point de vue du terroriste qui échappe à la police, tandis que les réalisateurs européens choisiraient de se focaliser sur les victimes, leurs familles et leurs vies après l’attentat.
Les films européens relatent souvent la société et la réalité dans laquelle nous vivons. Les partisans du cinéma européen disent parfois que les films hollywoodiens sont trop prévisibles, comme le prouve le nombre croissant de remakes et de suites projetés actuellement dans les cinémas. Ils disent qu’Hollywood ne produit pas 400 films dans l’année, mais plutôt un film avec 400 titres différents. Les partisans du cinéma hollywoodien répondent que les films sont avant tout produits pour le divertissement, et que si l’on souhaitait donner une explication ou faire passer un message, on pouvait le faire en envoyant un email ou en écrivant un livre, mais pas en réalisant un film.
Nous généralisons bien sûr, car il y a de nombreuses exceptions, mais très souvent, les films européens montrent comment est la vie, tandis que les films d’Hollywood montrent comment la vie pourrait être.
Bien évidemment, des films sont aussi réalisés en dehors de l’Europe et des États-Unis, comme le cinéma africain, le cinéma d’Asie ou de Bollywood, le surnom donné à l’industrie cinématographique indienne la plus développée et la plus connue. Bollywood (Avec le “B” de Bombay, connue aussi comme Mumbai) représente une énorme industrie cinématographique produisant 800 films par an, deux fois plus qu’Hollywood. Le cinéma a toujours été développé en Inde depuis le premier film muet ; mais depuis le XXIe siècle, il est aussi devenu très populaire dans des pays tels que le Royaume-Uni. Les films de Bollywood ont tendance à relater des histoires familiales où un homme rencontre une femme, ils tombent amoureux et ils se disputent pour avoir la bénédiction de leur famille. Il y a souvent une idylle, des costumes colorés, des chants et des danses.
Une distinction supplémentaire qui ne dépend pas du lieu d’origine des films provient de la différence entre ceux des grands studios et les films indépendants. Les grands studios arrivent souvent à obtenir les financements d’investisseurs privés et de sociétés de production cinématographiques. Ils engagent d’importantes équipes de production et peuvent se permettre de recruter du personnel de qualité, de trouver des sites reculés et des équipements coûteux. Au contraire, les directeurs de films indépendants doivent souvent trouver des méthodes alternatives pour obtenir des financements ou parfois même puiser dans leurs économies personnelles et se contenter d’équipes réduites et de peu d’équipement. De plus, les films des grands studios bénéficient souvent de leur société de production interne, tandis que les studios indépendants dépendent normalement de festivals cinématographiques afin d’obtenir des offres de distribution.
Les festivals cinématographiques sont généralement des événements annuels avec une présentation de films organisée en un seul ou plusieurs lieux, souvent dans une seule ville ou une région. Ils peuvent être généralistes ou spécifiques, focalisés sur des genres en particuliers, des cinéastes, des thèmes, etc. Les festivals les plus connus sont ceux de Venise, Cannes, Berlin et Toronto, mais aujourd’hui, 3000 festivals cinématographiques sont organisés, dont 70% en Amérique du Nord.
Le partenaire de production : University of Roehampton http://www.roehampton.ac.uk/home/
Le talent des voix : Emmanuel Sedoni, Christine Rigois
La musique: Bensound – Brazilsamba (Composed and performed
by Bensound http://www.bensound.com)